06 novembre 2012

Je ne suis pas blonde ! / I'm not blond! (Buenos Aires)

- Salut.
- Salut.
- Tu viens d'où ?
- Comment sais-tu que je suis étrangère, j'ai juste dit "salut" ?!
- Il y a peu de blondes en Argentine...
- Mais je ne suis pas blonde !

J'ai beau crier partout que je ne suis pas blonde, ici, personne ne me croit ! Autant au Brésil, je pouvais paraître "locale", autant ici, je deviens presque "exotique". Presque, car, même s'il est vrai que la majorité des Argentins que je croise en rue ont la peau matte et les cheveux foncés, Buenos Aires reste une ville internationale avec un fort métissage culturel. Je ne passe donc pas inaperçue, ce qui est plutôt flatteur il faut l'avouer.



À part ça, il faut dire que mon arrivée dans la deuxième plus grande ville d'Amérique du Sud après São Paulo fut un choc. En effet, après plus de deux semaines au contact de la nature, il m'a fallu un temps de (ré)adaptation à la vie citadine. En arrivant, c'est surtout la pauvreté, l'insécurité et les problèmes politiques qui m'ont frappée. Ajoutons à cela un temps digne de la Belgique et un volontariat un peu décevant, il faut dire que la première semaine n'a pas été glorieuse et que j'aurais bien voulu retourner à l'estancia. Heureusement, mon hôte, Nenena, m'a accueillie à bras ouverts et a été une super compagnie.

Mais petit à petit, j'ai découvert les charmes de la ville et j'ai appris à apprécier la vie "porteña". J'ai découvert une ville colorée grâce à son art de rue omniprésent ; ses nombreux petits parcs où il fait bon se poser les jours ensoleillés ; ses nombreux marchés où l'on peut trouver de l'artisanat à bon prix ; ses vieilles librairies et antiquaires qui cachent de petits trésors ; et son tango qui anime les rues les jours de beau temps et que j'ai eu l'occasion d'apprendre lors de quelques leçons. Au niveau du volontariat, raison de mon séjour si long à Buenos Aires, les choses se sont très vite améliorées puisque j'ai trouvé de nouveaux projets grâce à l'association "Voluntarios sin fronteras", qui m'a permis de m'approcher d'une réalité que je ne connaissais pas : les "villas", bidons-villes argentins. Je partageais donc mon temps entre différents projets et associations : APAER (association qui parraine les écoles rurales) ; Por el futuro de los chicos ; Espacio Bei Jing ; Vecinitos del mundo. Je parlerai plus en détails de ces expériences dans de futurs articles.

Pour conclure, après plus de six semaines à Buenos Aires, je dois dire que je commençais à m'y sentir à l'aise et je pense que c'est une ville dans laquelle je pourrais vivre. Cependant, j'avais malgré tout hâte de partir. Cette expérience est probablement arrivée un peu trop tôt dans mon voyage. En effet, je n'avais pas vraiment eu le temps de me sentir dépaysée que je retournais déjà à une vie citadine, finalement très similaire à la vie que je vivais à Bruxelles (Buenos Aires est une ville assez "européenne"), dont je voulais justement m'éloigner. Direction Neuquén donc, où j'ai commencé mon aventure en Patagonie.
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- Hello.
- Hello.
- Where are you from?
- How do you know I am a foreigner, I have only said "hi"?!
- There are not many blonds in Argentina.
- But I am not blond!

Here, although I keep repeating that I am not blond, people won't believe me! While in Brazil, I could look local, here I become almost "exotic". Almost because, although most Argentinians that I see in the streets are black-haired and dark skinned, Buenos Aires is a very international city with a mix of many cultures. I therefore don't pass unnoticed, which is kind of flattering, I must admit.

Apart from that, my arrival in the second biggest city of South America was kind of brutal. Indeed, after more than two weeks into the wild, I needed some time to (re)adapt myself to the life in a city. Upon arrival, I was above all struck by insecurity, poverty and political problems. Add to that a Belgian-like weather and a volunteering opportunity disappointing, no need to say that after the first week, I only wanted to go back to th estancia. Fortunately, my host, Nenena, welcomed me with open arms and we got along very well!

But little by little, I discovered the city's attractions and I started to enjoy the life "porteña". I discovered a city full of colors thanks to its street art; its numerous parks and squares that invite you to relax during sunny days; its old bookstores and antique shops that hide little treasures; its many markets where we can find cheap handwork; and its tango that animates its streets during sunny days and which I had the opportunity to learn for a few lessons. As regards volunteering, which was the reason for such a long stay in Buenos Aires, things got better as I found new projects through the association "Voluntarios sin fronteras", which allowed me to get closer to a reality that I did not know: the "villas", the Argentinian shanty towns. I therefore shared my time between different projects and associations: APAER (godfathering of rural schools); Por el futuro de la chicos; Espacio Bei Jing; Vecinitos del mundo. I will explain more in details about these projects in future articles.

To conclude, after more than six weeks in Buenos Aires, I had started to feel comfortable in the city and I think it is a place where I could live. However, I was looking forward to leaving too. This experience probably came too early in my trip. Indeed, I had not really had the time to realise I was away when I returned to a citizen's life, in the end very similar to my life in Brussels (Buenos Aires is a very "European" city), from which I actually wanted to get away. I therefore headed to Neuquén, where my Patagonian adventure started.

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