21 juin 2013

Escapade en Bolivie / Bolivian getaway

Ah, la Bolivie... Je l'avais retirée à contre-cœur de la liste de mes pays par manque de temps. Donc quand mon père m'a dit qu'il rêvait de voir le Lac Titicaca, c'était l'occasion de traverser la frontière pour quelques jours ! J'avais en effet déjà vu le côté péruvien, Puno et les îles Uros, beaucoup trop touristiques et artificielles à mon goût, et j'avais entendu beaucoup de bien sur le côté bolivien.




À peine de retour du Machu Picchu, nous voici déjà dans le bus, au grand bonheur de mes compagnons de voyage, direction Copacabana. Non, pas la plage paradisiaque brésilienne, mais en Bolivie, où je retrouve avec joie les magasins colorés. Nous embarquons sur un bateau direction l'île de la Lune pour quelques heures, puis la fameuse île du Soleil pour quelques jours. L'île de la Lune est toute petite et une randonnée d'une heure nous amène au sommet, sauf mon père, pris par le mal de l'altitude. Un couple de touristes nous explique que le bateau va nous attendre de l'autre côté. De peur de perdre mon père, ne parlant ni espagnol ni anglais, nous retournons à l'endroit où nous avions débarqué et surprise : plus de papa ni de bateau ! Nous voilà donc, seuls avec les lamas, sans moyen de nous rendre à l'île du Soleil, quand apparaît une femme maymara qui nous confirme ce qu'on craignait : le bateau est de l'autre côté et, non, il ne reviendra pas nous chercher. Face à notre désarroi, elle finit par nous dire que son mari peut nous y conduire avec son petit bateau de pêcheur. Avons-nous vraiment le choix ? En même temps, rien que pour l'anecdote, on accepte avec plaisir l'offre de notre nouvel ami édenté et on arrive même plus tôt que l'autre bateau !

Une fois sur l'île, nous devons faire la randonnée habituelle de trois heures qui nous amène de l'autre côté, où nous avions réservé une auberge. Seul hic : mon père ne s'acclimate toujours pas aux 3800 mètres d'altitude et ne croit pas, à juste titre, notre agent touristique qui nous avait assuré que c'était une randonnée facile. On décide donc d'entamer la marche et de voir où nous arriverons. Après plus d'une heure sur une pente raide, nous arrivons sur un plateau avec vues panoramiques superbes sur le lac : le jeu en valait la chandelle ! Fatigués et craignant d'être surpris par la tombée de la nuit, on décide de passer la nuit au sommet et de reprendre la randonnée le lendemain. Ce fut une sage idée, car le chemin était encore long et difficile !

Au final, cette escapade aura été très belle ; l'île du soleil offre des paysages splendides et de superbes couchers de soleil ; et mon père aura réalisé un rêve et vu de ses yeux le plus haut lac navigable au monde, près de 15 fois plus grand que son cher Lac Léman.
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Ah, Bolivia… I had unwillingly taken it off my list of countries. So, when my dad told me that he dreamt of seeing the Titicaca Lake, it was the opportunity to cross the border for a few days! I had indeed already seen the Peruvian side, Puno and the Uros Islands, too touristy and artificial for me, and I had heard a lot of good reviews on the Bolivian side.

Just back from the Machu Picchu, we jump on the bus, which makes my travel mates very happy, heading to Copacabana. No, not the paradise Brazilian beach, but in Bolivia, where I am glad to see again the colorful shops. We embark on a boat to the Moon Island for a couple of hours, then the famous Sun Island for a couple of days. The Moon Island is tiny and a one-hour hike leads us to the summit, apart from my dad, who was suffering from air sickness. A couple of tourists explain us that boat is supposed to wait for us on the other side of the island. Afraid that we could lose my dad, who does not speak Spanish nor English, we go back to the place where we had arrived and surprise: no dad and no boat anymore! Here we are, alone with the lamas, without any means to go to the Sun Island, when a Maymara woman appears and confirms what we feared: the boat is on the other side and will not come back for us. Given our distress, she finally tells us that her husband can drive us there on his little fisherman boat. Do we really have a choice? Plus, just for the anecdote, we gladly accept the offer of our new and toothless friend and we even arrive earlier than the other boat!

Once on the island, we are supposed to do the 3-hour hike that takes us to the other side of the island, where we had booked a room. The only problem: my dad still does not get used to the 3800m and he, rightly, does not believe our agency that had assured us it was an easy walk. We thus decide to start walking and see where we arrive. After a long hour on a steep slope, we arrive on a plateau with wonderful panoramic views on the lake: it was worth it! Tired and afraid to be caught by night, we decide to spend the night at the top and continue the hike on the next day. It was a wise idea, because the walk was long and hard.


In the end, this getaway was very nice; the Sun Island offers wonderful landscapes and sunsets; and my dad realized one of his dreams and saw the highest navigable lake in the world, almost 15 times bigger that his dear Leman Lake.

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